Résumé :
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Ce n'est qu'en 2005 que le burn out sort définitivement de la confidentialité, avec la création d'un dispositif d'aide aux médecins. En 2006, l'enquête de l'URML Ile-de-France a montré que les médecins susceptibles de craquer ont une clientèle importante, consultent sans rendez-vous, effectuent des visites à domicile ; bien installés, le "ventre de la profession" selon l'expression de Régis Mouries, ils partent pourtant peu en vacances (manque de remplaçants), hésitent, voire rechignent, à se faire soigner (la seule profession sans médecine du travail !) et sont même agressés à leur cabinet ! Les causes de ce burn out sont surtout d'ordre professionnel. La prévention n'est donc pas qu'une affaire privée, mais nécessite une prise en compte collective. Une dizaine de mesures ont été proposées, en particulier la création de réseaux de médecins volontaires pour soigner les confrères. Ne pourrait-on pas aussi atténuer les carences de la protection sociale du médecin en introduisant dans sa rémunération une dose de salariat (consultations de prévention), ou reconnaître le burn out médical en maladie professionnelle ? D'ores et déjà, le médecin en souffrance peut appeler un numéro vert. Avec l'aide d'Eric Galam, le concours médical ouvre le dossier avec cette intention : que la réalité de l'épuisement des professionnels de santé ne soit pas dissimulée.
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