Résumé :
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[BDSP. Notice produite par FNG R0xHpkH8. Diffusion soumise à autorisation]. La démotivation est fréquente chez la personne âgée et passe volontiers inaperçue, ce qui explique qu'elle soit insuffisamment prise en compte. Elle peut survenir sur un terrain dépressif. Elle s'intrique avec le vieillissement frontal. De plus, des problèmes somatiques interférent avec la démotivation. Par exemple, une endocrinopathie, une maladie débilitante chronique, une détérioration cognitive s'accompagnent volontiers de démotivation et facilitent le repli social. Chez le sujet âgé, la démotivation gomme l'intensité de la douleur morale. La dépression peut prendre chez elle le masque d'une démotivation dans sa forme conative et précipiter un syndrome dysexécutif. A un stade de plus ou lorsque le malade présente des traits pré-démentiels, des syndromes confusionnels sont au premier plan. Cependant, même lorsque l'évolution cognitive est favorable sous thérapeutique anti-dépressive, dans les années ultérieures, une véritable démence peut apparaître. Avec les années, la personne âgée est confrontée à des pertes, le plus souvent non compensées : affectives, matérielles ou physiques, qui favorisent le désinvestissement. Le vieillissement a des conséquences sur le métabolisme des amines cérébrales en particulier la dopamine, ce qui prédispose certains sujets âgés à la dépression. Il est aussi la cause d'altérations métaboliques d'autres neuromédiateurs comme l'acétylcholine impliquée dans la démence d'Alzheimer. La démotivation et les difficultés exécutives doivent être dépistées systématiquement. La thérapeutique anti-dépressive est indispensable au moindre doute, améliorant l'état thymique, les performances cognitives, la qualité de vie du malade et de sa famille et le syndrome dysexécutif.
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