Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par InVS lR0x8pp9. Diffusion soumise à autorisation]. Objectifs : Décrire la prévalence et la prise en charge de l'hypertension artérielle en Guadeloupe, en se basant sur deux études récentes. Méthodes - Consant est une étude transversale sur échantillon aléatoire de la population guadeloupéenne. Un effectif total de 1 005 personnes (54% de femmes) âgées de 25 à 74 a été inclus. La pression artérielle (PA) a été mesurée lors d'une visite à domicile. L'HTA est définie comme la présence d'un traitement antihypertenseur ou d'une PA>=140/90 mm Hg (PAS>=140 mmHg et/ou PAD>=90 mmHg). PHAPPG est une étude transversale qui a inclus consécutivement 2 420 personnes âgées de 18 à 69 ans (55% de femmes) en situation de précarité vues en bilan de santé dans les deux centres d'examen de santé de Guadeloupe. Résultats - Dans l'étude Consant, la prévalence de l'HTA est estimée à 33,1% chez les hommes et 37,3% chez les femmes sur la base d'une visite et, respectivement à 22% et 31% sur la base de deux visites. Parmi les hypertendus (visite V1), 90,6% des femmes et 82 4% des hommes bénéficiaient d'un traitement antihypertenseur. Parmi les hypertendus traités, 47,1% des hommes et 60,4% des femmes traités avaient une PA correctement contrôlée (PA<140/90 mm Hg). Dans l'étude PHAPPG (population précaire), la prévalence de l'hypertension basée sur deux visites était de 24,7% chez les hommes et de 22,1% chez les femmes. L'hypertension était connue chez 40,2% des hommes et chez 67,6% des femmes. Parmi ceux qui se déclaraient hypertendus, 91,3% de femmes et 81,8% d'hommes utilisaient un traitement antihypertenseur. La PA était contrôlée (<140/90 mmHg) sous traitement chez 19% des hommes et chez 37,5% des femmes. Le facteur le plus fortement associé à l'HTA était l'indice de masse corporelle. Conclusions : Faciliter l'accès aux soins primaires et limiter l'obstacle financier sont des pré-requis pour le dépistage et la prise en charge de l'HTA, mais des disparités persistent selon le niveau socio-économique. En effet, le pourcentage de patients dont la PA est "normalisée" sous traitement est significativement plus faible dans la population "précaire", comparée à la population des travailleurs aux Antilles et en métropole, malgré un dépistage et la mise sous traitement qui diffèrent peu selon le niveau socio-économique. En termes de prévention, toute politique visant à réduire la prévalence de l'HTA devrait inclure des interventions nutritionnelles compte tenu du rôle majeur de l'obésité dans la population guadeloupéenne. (R.A.).
|