Résumé :
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Une approche sociologique des signalements populaires de pathologies en santé environnementale doit viser à caractériser leur ancrage social, c'est-à-dire les réseaux par lesquels des signaux émergent et acquièrent une réalité partagée au sein d'un groupe social. En prenant appui sur des recherches en cours relatives à des signalements de cancers associés à des déchets, l'argument de l'article est que les signalements sont portés par des acteurs faibles, c'est-à-dire des acteurs en situation de périphérie, dont les capacités d'action collective ne sont pas reconnues et qui ont un accès limité à l'espace public. Pour faire valoir leurs revendications d'un environnement sain, ils ont besoin de médiations en capacité de constituer la situation locale en un cas emblématique d'un problème plus général de santé environnementale. En retour, ces médiations ont des effets sur la définition du problème de santé mis en avant localement.
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