Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 6YRR0xD4. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : En République de Corée, les soldats stationnés dans des zones où ils étaient exposés à un risque de contracter le paludisme reçoivent une chimioprophylaxie antipalustre depuis 1997. Cependant, ce traitement peut faciliter le développement d'une pharmacorésistance et les accès primaires tardifs deviennent de plus en plus fréquents chez les individus l'ayant reçu. On a étudié les possibilités d'associations entre cette chimioprophylaxie d'une part et les caractéristiques épidémiologiques du paludisme à Plasmodium vivax réémergent et l'efficacité du traitement d'autre part en utilisant une base de données mondiale sur le paludisme. Méthodes : Parmi les soldats exposés à un risque de paludisme entre 1999 et 2000, on a étudié tous les cas de paludisme à Plasmodium Vivax (1158) apparus avant le 31 décembre 2003. Les accès précoces et tardifs ont été définis respectivement comme les cas survenant dans un délai2 mois après le dernier jour d'exposition au risque de paludisme. Résultats : Parmi ces cas, 634 (72,0%) avaient reçu une chimioprophylaxie antipalustre et 324 (28,0%) non. Les cas de paludisme sont apparus principalement en été, avec un pic en juillet-août. La stratification par antécédents de chimioprophylaxie a fait apparaître des différences dans les délais d'apparition. Une plus forte prévalence des accès précoces a été relevé dans le groupe n'ayant pas reçu de chimioprophylaxie, tandis que dans le groupe traité, la plupart des cas correspondaient à des accès primaires tardifs. Parmi ces derniers, 312 parmi 461 (67,7%) ne prenaient pas régulièrement leur primaquine. Après le traitement du premier accès, 14 individus (1,2%) parmi 1158 ont dû être retraités tous les cas retraités ont été guéris en utilisant la même posologie et le même schéma thérapeutique que pour le premier traitement. Conclusion : En République de Corée, il existe une association entre l'augmentation des cas d'accès primaires de paludisme à Plasmodium Vivax réémergent et l'utilisation d'une chimioprophylaxie antipalustre.
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