| Titre : | La médecine minière : un exemple à suivre ? |
| Auteurs : | Jean-Dominique Tortuyaux, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
| Type de document : | Mémoire |
| Année de publication : | 2007 |
| Description : | 24p. / ann. |
| Langues: | Français |
| Classement : | OE07/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
| Mots-clés : | Médecine générale ; Régime minier ; Réforme ; Mine ; Accès soins ; Offre soins ; Démographie ; Coordination ; Réseau soins coordonnés ; Qualité ; Evaluation ; Prise charge ; Organisation ; Financement ; France |
| Résumé : | Le mineur dispose d'un réseau de soins développé et intégré au cur des zones d'habitation, mais il ne bénéficie pas de la liberté de choix. Ce réseau est constitué par une médecine ambulatoire implantée selon un maillage territorial en lien direct avec les exploitations. Constitué par des cabinets médicaux composés d'un médecin salarié et d'une infirmière, le réseau de la médecine ambulatoire s'est considérablement enrichi de structures spécialisées (laboratoires d'analyses médicales, cabinets dentaires, magasins d'optique, officines de pharmacie). Cette diversité ainsi que la proximité de ce réseau en constituent un véritable atout et apportent une réelle réponse aux besoins de la population cible. Or, le 23 avril 2004, la dernière activité d'extraction de charbon a cessé, marquant la fin de l'entrée de tout nouvel affilié. Ainsi le régime minier ne trouve plus à s'appliquer qu'au mineur et à leur ayants droits jusqu'à la leur disparition, soit pour une durée estimée à près de quarante ans. Des réflexions quant à l'avenir de la médecine minière ont ainsi été engagées en amont. Une importante réforme a vu le jour par le décret du 2 novembre 2004 permettant l'ouverture bilatérale des uvres médicales. Concrètement, la médecine minière est désormais ouverte à l'ensemble de la population avec pour corollaire l'acceptation du principe du libre choix pour le mineur. Cette évolution majeure amène l'offre de soins à répondre à de nouveaux défis jusque là inconnus. En premier lieu, l'évolution de la démographie médicale n'est guère favorable : la population minière vieillit ce qui nécessite une recomposition de l'offre notamment par son investiture dans le champ gériatrique. En deuxième lieu, la médecine minière est confrontée à la concurrence de la médecine libérale. Enfin, sur le plan financier, les comptes du régime font apparaître un très net déficit lequel est compensé à 98 % par l'ensemble des autres régimes de protection sociale. Globalement, le régime minier garant de la pérennité de la médecine ambulatoire, doit nécessairement se réorganiser. Les administrateurs de la CAN ont établi une convention d'objectif de moyens donnant ainsi les grands axes de la réforme à mener. Sur le plan administratif, les 22 SSM on donné naissance à 7 Caisse régionales (CARMI). L'offre de soins doit être rationalisée afin de parvenir à un équilibre financier dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé. Mais la réforme n'est pas encore arrivée à son terme, et elle n'en demeure pas moins partielle. On constate l'absence d'objectifs quantifiés et d'indicateurs de suivi. Un manque de concertation et d'information sur les objectifs retenus par les instances ont été soulignés. Sur le terrain, les acteurs évoquent un défaut de vision à long terme et ont l'impression de ne pas être véritablement associés à la nouvelle stratégie. Quelques pistes de réflexions peuvent être envisagées afin de pérenniser les qualités de la médecine minière ambulatoire. En premier lieu il semble nécessaire de poursuivre la réorganisation du régime sur le plan organisationnel. Certains projets sont à l'étude et la CAN incite fortement les CARMI à formuler de nouvelles propositions. De plus, pour faire face au vieillissement de la population il serait envisageable de s'inscrire dans un véritable développement des soins à domicile à l'instar du réseau " Vie l'âge " dans le Pas de Calais spécialisé dans la prise en charge gériatrique. Les négociations non abouties et relatives à l'ouverture bilatérale des pharmacies pourraient être relancées du fait de la prochaine transcription d'une réglementation européenne en vue de la libéralisation de ce secteur. Il conviendrait également de valoriser l'attractivité des professionnels de santé du régime en travaillant leur image auprès de l'opinion publique. La médecine minière a également intérêt à s'inscrire dans une démarche qualité notamment par le biais de la valorisation de l'expérience et des compétences. En second lieu, il semble nécessaire de poursuivre la recherche de l'équilibre financier. Toutes les sources de financement devraient être mobilisées : financement interne (FRMO), externe (subvention de 11,5 % versée par la CPAM, financement pour des réseaux auprès des URCAM et des ARH). Enfin, l'activité peut être revalorisée par une meilleure cotation des actes et par une rénovation de la politique de rémunération. (R.A.) |
| Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
| Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|---|
| 041599 | OE07/0041 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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