Titre : | L'accueil et l'accompagnement des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et syndromes apparentés. |
Auteurs : | Karine CHAUVIN, coor. ; Françoise Mohaër, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2007 |
Description : | 35p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE07/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Démence Alzheimer ; Accompagnement malade ; Prise charge médicosociale ; Souffrance ; Dépistage ; Prévention santé ; Soutien domicile ; Psychothérapie ; Coordination ; Réseau ; Formation ; Alternative hospitalisation ; Histoire de vie ; Ethique ; Psychopathologie ; Soutien informel ; France |
Résumé : | Avec une prévalence de plus de 70% des cas de démences, la maladie d'Alzheimer s'affiche comme la plus fréquente des maladies neurodégénératives. Son installation, insidieuse et souvent cachée, en fait une maladie difficile à diagnostiquer, qui plus est, souvent tardivement. Elle est vécue par le patient comme " honteuse ", le contraignant, lui et son entourage, à se réfugier dans l'exclusion et l'isolement social. En outre, face à cette souffrance psychique, il n'existe pas vraiment de réponse thérapeutique curative, malgré une recherche médicale active. Le traitement reste donc symptomatique et l'effort des soignants se portera en priorité sur la qualité de l'accueil et l'accompagnement de la personne âgée, afin de lui conserver ses capacités restantes et son autonomie, sa dignité et sa confiance en elle, en la laissant " actrice " de sa propre vie et libre de ses choix. Le maintien à domicile reste la solution à privilégier, tant qu'il demeure possible, et qu'il ne répond pas uniquement à une pénurie de places disponibles en institution. En effet, la personne garde ses repères et continue à évoluer au milieu des siens. Le rôle des aidants familiaux reste déterminant dans cette prise en charge au domicile. S'attacher à prévenir l'épuisement des aidants doit constituer une priorité afin d'éviter la maltraitance des malades ou le placement en urgence. Des solutions de répit, telles que l'accueil de jour ou l'hébergement temporaire, seront donc proposées. Tel est le rôle des CLIC, qui offrent information, conseil et coordination. Toutefois l'entrée en institution s'avère souvent inéluctable, et le passage régulier par l'accueil de jour doit aussi préparer la personne à une entrée progressive et en douceur. Quelque soit le projet de la structure, unité spécifique dédiée aux patients déments déambulants ou intégration des patients parmi les autres résidents, la prise en charge du malade s'articule autour d'un projet de vie individualisé, visant à respecter le rythme de la personne, à maintenir ses capacités restantes et à associer les aidants familiaux pour leur connaissance du malade, mais surtout pour ne pas les déposséder de leur parent. Ce choix s'accompagne d'une politique de formation de masse des personnels soignants visant à les accompagner dans ce changement de culture et leur permettre d'appréhender ce nouvel état d'esprit. Il reste cependant de nombreuses pistes d'amélioration à développer. La prise de conscience exprimée depuis 2001 par les instances politiques, au travers des différents plans nationaux successifs ainsi que le travail des associations nationales ont permis d'élever la maladie d'Alzheimer un peu plus haut dans les préoccupations sociétales. Néanmoins la répartition territoriale doit être améliorée, afin de proposer une homogénéité des offres de services sur l'ensemble du territoire. Le diagnostic précoce doit être généralisé, et l'objectif d'un centre de consultation mémoire pour 15000 personnes de plus de 75 ans doit être atteint. De même, le lien social doit être encouragé et maintenu, que ce soit dans de vrais lieux de vie ou au travers de bistrots mémoire, afin de réduire le sentiment " d'inutilité sociale ". La notion de coordination entre les prestataires s'avère aussi indispensable pour adapter l'offre de soins et de services au plus près des besoins de la personne malade. Le rôle des CLIC doit donc être renforcé dans ce sens. De même, le développement de réseaux offrant une grande souplesse de fonctionnement entre le domicile et les établissements médico-sociaux répond parfaitement à cette problématique. L'effort de formation doit être maintenu, afin que les professionnels au service de la personne, partagent la culture exprimée dans la Charte " Alzheimer, éthique et société ". Il conviendra de faire vivre cette Charte, afin de reconnaître la personne démente comme une personne à part entière, en lui permettant de décider de son avenir, au travers de la désignation d'une personne de confiance ou d'un mandat de protection future. Selon les prévisions démographiques, la maladie d'Alzheimer représente pour les décennies à venir un défi majeur de Santé Publique. Il nous appartiendra de le relever. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041572 | OE07/0013 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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