Résumé :
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[BDSP. Notice produite par IRDES k7DR0xpB. Diffusion soumise à autorisation]. Le modèle d'unité républicaine, l'approche culturaliste, le choix des catégories publiques, le choix des catégories statistiques ont principalement retardé l'inscription sur l'agenda public et la prise en charge politique du problème des immigrés malades du sida. Ce n'est que vingt ans après la découverte du sida, suite à l'arrivée des trithérapies, qu'est mis en place, dans un contexte politique et sanitaire favorable, l'ouverture des droits de séjour et à la prise en charge des immigrés atteints par le VIH/sida en France. Cet accès aux soins et ces droits n'ont pas empêché l'augmentation du nombre de cas de sida chez les étrangers, particulièrement chez ceux originaires d'Afrique subsaharienne. Cette situation a entraîné une controverse politique sur l'existence d'une immigration thérapeutique. La lutte contre ce phénomène a motivé certains projets de restriction des droits des étrangers. Cependant, grâce à l'action de certains acteurs associatifs et médicaux, le droit aux soins et au séjour des étrangers résiste encore aux multiples réformes en matière d'immigration et à la naissance d'un nouveau paradigme de lutte contre "l'immigration subie".
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