Résumé :
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L"administration française a été atteinte par la révolution des Techniques d'Information et de Communication avec un certain retard par rapport aux entreprises et surtout par rapport à la génération Internet. Alors que les "ados" jonglaient et se promenaient dans le cyberespace, elle s'interrogeait encore sur la pertinence des voies à emprunter, parlant encore de N.T.I.C. alors que cela faisait plusieurs années qu'elles n'étaient pas nouvelles pour ses partenaires. Il faut toutefois reconnaître qu'en dix ans elle a mis les bouchées doubles pour rattraper le retard et répondre aux attentes de nos concitoyens qui souhaitent une administration plus simple, plus proche et moins coûteuse. Une réelle volonté politique a permis une accélération de l'usage par le monde administratif des T.I.C. Celles-ci permettent que la complexité croissante de l'administration soit désormais prise en compte par elle-même, et non l'administré. En outre, elles sont par nature décentralisatrices puisque les démarches peuvent être faites non seulement à proximité de chez-soi, mais bien souvent, chez-soi. Enfin, elles produisent des gains de productivité qui devraient se retrouver dans le coût de fonctionnement des administrations publiques. C'est l'objet de ce numéro qui développe quatre thèmes, les conséquences de l'introduction des T.I.C. au sein des administrations et dans leur rapport avec ses partenaires que sont les Collectivités locales, les entreprises, et les citoyens. Il faut émettre le souhait, sans tomber dans la hantise du "Bio Brocher" de Georges Orwell qu'évoquent souvent nos témoins, que cela ne conduise à une déshumanisation de l'administration et que la technique demeure au service du public.
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