Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA qrDkR0x9. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Le partage du statut sérologique demeure un moyen pour éviter la transmission sexuelle du VIH parce qu'il permet aux partenaires de prendre les mesures de protection nécessaires, en l'occurrence l'usage du préservatif. Mais ce partage se trouve confronté à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH. L'objectif de cette étude était d'analyser les facteurs associés au partage du statut au sein d'un échantillon de personnes des deux sexes vivant avec le VIH et suivis dans les différentes structures de prise en charge existant au Burkina Faso. Méthodologie : Cette étude transversale a été menée auprès de 740 patients à la sortie de la consultation dans 26 structures de prise en charge de personnes vivant avec le VIH au Burkina Faso. Les analyses statistiques univariées (test du Chi2) et multivariées (régression logistique) ont été réalisées, avec un seuil de signification de 5 %. Nous avons aussi collecté et analysé des données qualitatives sur les facteurs liés au partage du statut sérologique. Résultats : La majorité des enquêtés (81,4 %) a informé au moins une personne, qui est très souvent un proche parent ou le partenaire. Le partage du statut sérologique est associé au traitement anti-rétroviral (p <0,001), à la durée de connaissance du statut (p <0,001), au statut matrimonial (p <0,001) et à la fréquentation de groupes de soutien (p =0,02). En analyse multivariée, les patients non traités partagent moins souvent le statut que ceux qui sont sous anti-rétroviraux (OR =0,40 ; 95 % IC : 0,3-0,7, p <0,001). Ceux qui connaissent leur statut depuis moins d'un an le partagent moins que ceux qui se savent infectés depuis au moins un an (OR =0,6 ; 95 % IC : 0,4-0,9). Le partage du statut est plus fréquent chez ceux qui vivent en couple que chez ceux qui vivent seuls (OR =2,3 ; 95 % IC : 1,4-3,8). Conclusion : Le partage du statut sérologique du VIH est fréquent au sein des couples. Une telle configuration du partage du statut sérologique apparaît propice pour le développement de modèle de dépistage centré sur le couple et la famille. (résumé d'auteur).
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