Résumé :
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Le foeticide provoque la mort foetale in utero en cas d'interruption de la grossesse pour motif médical au-delà du seuil de viabilité. Les soignants concernés, interrogés lors d'une enquête, vivent ce geste comme une transgression à la limite du tolérable. Les registres de justification mobilisés apparaissent comme des rationalisations bancales, notamment la figure imposée mais indéfendable d'une euthanasie prénatale. Les analyses contemporaines de la biopolitique ne parviennent pas davantage à lever les contradictions d'un dispositif complexe. L'hypothèse proposée ici est qu'il renvoie à une forme de pouvoir dispersée dans la diffusion anonyme de la norme et à une biopolitique devenue qualitative, qui évolue du faire vivre au faire bien vivre. (R.A.).
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