Résumé :
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Dans le cadre de contrôles vétérinaires, il est arrivé d'identifier des poissons d'eaux douces présentant des niveaux de polluants chimiques supérieurs aux normes admises pour la consommation. La question du risque encouru par les consommateurs de ces poissons se pose alors naturellement. Cependant, les plans d'échantillonnage et d'analyse des contrôles ne sont pas conçus pour estimer l'exposition des consommateurs. Ainsi, le choix des espèces, des zones de prélèvements, des périodes, etc. ne correspond pas aux habitudes des pêcheurs amateurs. Face à ce constat, une recherche bibliographique a été conduite pour identifier les éléments à prendre en compte pour fixer le choix des espèces, les lieux de prélèvement, les modes de prélèvement et de préparation de l'échantillon, afin d'obtenir des résultats représentatifs de la contamination des poissons. Les préconisations retenues ont été appliquées pour établir un protocole d'échantillonnage de poissons de la Somme. Les polluants ciblés étaient dans ce cas les dioxines, furanes et polychlorobiphényles de type dioxine. La construction du protocole s'est faite en intégrant l'expertise de toutes les parties prenantes concernées : pêcheurs amateurs, professionnels, représentants des services sanitaires et environnementaux. Cette collégialité s'est révélée un investissement indispensable pour obtenir des données exploitables. Considérant le coût des analyses et les enjeux des décisions qui découlent des résultats, travailler sur un protocole de campagne de mesures raisonné, cohérent et intégrant tous les aspects clés pour répondre à l'objectif d'estimation des expositions est un enjeu primordial paradoxalement souvent non respecté. (R.A).
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