Résumé :
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[BDSP. Notice produite par MRPS 2R0xuMVA. Diffusion soumise à autorisation]. Le dépistage prénatal de l'infection à cytomégalovirus (CMV) demeure controversé en France. Dans ce contexte, nous avons évalué l "intérêt d'un tel dépistage en 2004 en France. Cette étude avait pour objectif de décrire les pratiques réelles de prescription de ce dépistage prénatal et ses tendances de 2000 à 2003. Méthodes : Étude rétrospective décrivant l'évolution de la prescription des actes biologiques de dépistage prénatal du CMV selon la profession et catégorie socioprofessionnelle (PCS) et selon la zone géographique de résidence des femmes. Les données provenaient de la Caisse nationale d'assurance-maladie des Travailleurs Indépendants et concernaient les femmes enceintes non infectées par le VIH et ayant accouché en secteur privé. Parmi les 34 347 femmes ayant accouché en 2001-2004 (début de grossesse en 2000-2003), le nombre de femmes enceintes dépistées au moins une fois pour le CMV a significativement augmenté entre 2000 (5,8%, 301/5 177), 2001 (11,1%, 1 130/10 139) et 2002 (22,1%, 2 701/12 223), (p ? 0,001), puis est demeuré stable en 2003 (22,0%, 1 496/6 808). Le pourcentage de femmes dépistées pour le CMV a doublé entre 2001 et 2002 (p ? 0,001) quelles que soient la catégorie professionnelle et la zone géographique : ce pourcentage était significativement différent selon la PCS (p ? 0,01), avec un pourcentage de femmes dépistées plus élevé chez les professions libérales et les commerçants que chez les artisans ; et selon la zone géographique (p ? 0,001), avec un pourcentage plus élevé en région parisienne. Cette étude montre une augmentation significative des pratiques de dépistage prénatal du CMV en France de 2000 à 2002 et une stabilisation en 2003. Cette augmentation est observée de façon homogène quelles que soient la zone géographique et la PCS, mais cette augmentation était plus importante pour Paris et pour les professions libérales et commerçantes. Une étude évaluant l'effet de la recommandation de l'Anaes en défaveur du dépistage prénatal du CMV serait nécessaire.
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