Résumé :
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"Faut-il fermer les blocs opératoires dans les petits hôpitaux publics ?" La question a été posée de façon frontale, le 18 janvier, lors d'un colloque organisé par le Conseil national de la chirurgie. Celui-ci plaide pour la fixation d'un seuil de viabilité des blocs opératoires, qu'il estime à un minimum de 2 000 interventions par an pour 50 000 habitants. Une norme qui se traduirait par des fermetures de blocs dans 150 à 200 établissements. Soucieux de déminer le terrain, à quelques semaines de la finalisation des nouveaux schémas régionaux d'organisation sanitaire, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s'emploie à rassurer les élus en annonçant des restructurations "sur mesure" et au "cas par cas". Mais certains y lisent les signes avant-coureurs d'une restructuration à la hussarde, dictée par des seuls motifs financiers. Héritiers d'une vieille histoire, celle des hospices, qui explique leur densité typiquement française, les petits hôpitaux publics ont pourtant un avenir : le recentrage des activités sur les soins de suite et de réadaptation ou sur la gériatrie répond à de réels besoins de la population et une réflexion est menée sur les atouts de leur proximité. Outre les 355 hôpitaux locaux, les hôpitaux de proximité comprennent également 518 petits centres hospitaliers. Invités au débat, Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF) et Patrice Lorson, président de l'Association nationale des hôpitaux locaux (ANHL).
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