Résumé :
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Malgré son poids socio-économique grandissant, le travail domestique a traditionnellement été, et demeure, l'une des formes d'emploi les plus précaires, mal rémunérées, dangereuses et sans protection. Discuter d'une norme relative au travail décent des travailleurs domestiques lors de la Conférence internationale du Travail de juin 2010, c'est reconnaître que les travailleurs domestiques sont de véritables travailleurs et prendre en compte le fait que, dans l'économie mondialisée, l'immense majorité des travailleurs domestiques sont des femmes. L'intérêt de ce dossier est de rendre compte de la spécificité du travail domestique : il ne se déroule pas dans une usine, ni un bureau, ni dans la rue, ni dans une ferme, mais à domicile. De ce fait, il échappe au champ d'application des mécanismes conventionnels de contrôle comme les services d'inspection du travail qui se heurtent à des obstacles juridiques et administratifs pour inspecter des locaux privés. Les conséquences concernant les enfants qui sont abusés, torturés, notamment au Cambodge, aux Etats-Unis, en Tanzanie révèlent des situation dramatiques. Des normes internationales devraient être appliquées pour protéger les travailleurs domestiques et leur assurer un contrat de travail. Des solutions sont envisagées tel le système des chèques services.
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