Titre : | Alcool et publics sensibles. |
Auteurs : | Martine VALADIE-JEANNEL, coor. ; Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2006 |
Description : | 27p. / ann. |
Langues: | Français |
Classement : | OE06/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Epidémiologie ; Prévention santé ; Abus alcool ; Alcoolisme ; Population cible ; Dépistage ; Gestion risque ; Mesure risque ; Information ; Sanction judiciaire ; Education santé ; Adolescent ; Alcool ; Personne âgée ; Personne difficulté ; France |
Résumé : | Si l'alcoolisme chronique est pris en charge en tant que pathologie, l'alcoolisation régulière reste silencieuse, comme un tabou dans un contexte national très attaché à son patrimoine viticole et à sa culture. Longtemps opposé aux drogues illicites, l'alcool est désormais appréhendé, comme d'autres produits psychotropes, par les comportements qu'il induit chez le consommateur. Dès lors, aux usages nocifs ou avec dépendance, s'ajoute un usage à risque qui définit toute conduite d'alcoolisation au-delà des seuils préconisés par l'OMS pour lequel une action de prévention doit être envisagée. Même si la consommation d'alcool a significativement baissé en cinq ans, 5 millions de français ont toujours un problème avec l'alcool, dont plus de 3 millions ne sont pas dépendants au produit. L'étude des déterminants de l'alcoolisation excessive montre la prévalence du problème chez les hommes, la précocité de l'expérimentation du produit chez les jeunes garçons (avec la survenue plus rapide de la première ivresse chez les jeunes filles) et une mortalité liée à l'alcool inégales selon les régions. Les conséquences sanitaires de cette consommation sont importantes : 45 000 décès par an, entre 12 et 18% de la mortalité prématurée chez les 35-64 ans. L'impact économique s'élève à 10% des dépenses de santé (1.4% du PIB) et s'étend au monde du travail qui rencontre aussi les effets sociaux de l'alcoolisation excessive : 62% des entreprises de plus de 50 salariés sont confrontées à ce problème. Dans un vaste mouvement de prise de conscience internationale, les pouvoirs publics ont structuré leurs interventions et ont adopté des programmes d'action de prévention. La loi de santé publique du 9 août 2004 qui affirme la responsabilité de l'Etat en matière de santé publique propose une centaine d'objectifs visant à réduire la mortalité et la morbidité évitables et à diminuer les disparités régionales en matière de santé. Cette loi donne un cadre à la lutte contre les consommations excessives d'alcool grâce aux plans nationaux (cancer, périnatalité) et aux Programmes Régionaux de Santé Publique qui traduisent à l'échelle locale la volonté des acteurs. Les actions de terrain repérées par notre groupe en matière de prévention des consommations excessives d'alcool s'articulent pour l'essentiel autour de logiques de dépistage dans la population globale, d'information et d'éducation des publics à risque. Acteurs essentiels de la prévention, ils rencontrent 75% de la population-, les médecins généralistes expérimentent dans 5 régions un repérage précoce de l'alcoolisation chez leurs patients. La démarche du Repérage Précoce et de l'Intervention Brève -RPIB-, validée, est en cours de généralisation sur le territoire national et auprès d'autres acteurs de santé publique (médecins du travail, équipes de liaison et de soins en addictologie, urgentistes, gynécologues obstétriciens, ). Cette perspective se heurte toutefois à la réticence des médecins généralistes sur le temps nécessaire à la formation et à l'entretien avec le patient et aux pertes financières qu'il induit, sur la difficulté à parler ouvertement de cette problématique et sur l'ouverture du dispositif à des acteurs non médicaux .Face au constat alarmant du nombre de salariés concernés par des problèmes d'alcool au travail (30% selon les médecins du travail), les chefs d'entreprise, préoccupés aussi par la sécurité de leurs salariés, initient des actions en sensibilisant leur personnel et en intégrant des mesures de prévention dans les règlements intérieurs. Les efforts doivent porter sur les phases de sensibilisation tant l'acceptabilité de la démarche semble faire défaut chez de nombreux médecins. Les outils de dépistage doivent être adaptés aux publics cibles insuffisamment pris en compte dans leur problématique de consommation excessive d'alcool : personnes âgées et publics en situation précaire. En ce qui concerne les actions de prévention auprès des jeunes, il est souhaitable de ne pas les contenir au cadre scolaire mais de les inscrire dans une politique éducative globale mobilisant les collectivités, les parents, les jeunes, les établissements et les associations. La multiplicité des acteurs investis dans le champs de la prévention des conduites d'alcoolisation excessive est un atout cependant une meilleure coordination de ces derniers serait un gage d'amélioration de l'efficience et de la pérennité des actions sur les territoires de santé. (R.A.) |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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041365 | OE06/0021 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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