Résumé :
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Neuf mois après les troubles qui, en France, à l'automne 2005, ont agité les banlieues, un couvercle de silence est retombé sur la situation des quartiers en cause et de leurs habitants. Les autorités paraissent réduites à constater les affrontements récurrents, sans oser reconnaître l'échec des tentatives de "règlement" de la question par des expédients policiers, judiciaires ou disciplinaires. Quelles leçons peut-on tirer, à froid, de ces événements ? Souvent marquées par une sorte d'aveuglement volontaire, les conclusions tirées à chaud, de gauche et de droite, sur les événements de novembre 2005 paraissent avoir été hâtives. Elles ont peu tenu compte des nombreuses études approfondies sur la question, et n'ont guère replacé les événements en perspective dans le temps et dans un contexte comparatif international. Il n'est donc pas inutile d'y revenir, ne serait-ce que parce que, en l'absence d'explications plus solides, ce seront encore elles qui serviront de points d'appui aux décisions à venir.
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