Résumé :
|
La multiplication, au cours de ces dernières années, de dispositifs visant à la participation des citoyens " ordinaires " ou " profanes " à la discussion de choix collectifs a jusqu'à présent suscité, tant dans la communauté académique que chez les acteurs eux-mêmes, deux types de réflexes. Pour les uns, ces procédures aux appellations diverses (conseils de quartier, débat public, conférences de citoyens, sondages délibératifs, etc.) et aux formes tantôt stabilisées, tantôt labiles, participeraient essentiellement d'un habillage idéologique nouveau de techniques de pouvoir anciennes. Dénoncées souvent comme des " simulacres de démocratie " par les premiers intéressés, à savoir les citoyens eux-mêmes, elles ne feraient que reproduire les logiques classiques de la domination politique par d'autres moyens et n'auraient, en réalité, aucune influence sur le cours de la décision.
|