Titre : | Quelle place pour l'accompagnement de fin de vie et les soins palliatifs à domicile ? |
Auteurs : | Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP) (Rennes, FRA) |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2005 |
Description : | réf. 3p. / 29+XIVp. |
Langues: | Français |
Classement : | OE05/ (MEMOIRE ENSP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Soins palliatifs ; Soutien domicile ; Accompagnement mourant ; Accompagnement malade ; Bénévolat ; Association ; Coordination ; Profession santé ; Famille ; Financement ; Droits malade ; France |
Résumé : | La perception sociale de la mort a profondément changé en moins dun siècle. Refoulée, niée, la mort est devenue laffaire dune médecine moderne, hyper technicisée, peu sensible à la dignité des personnes et à leurs souffrances. Nés en Grande Bretagne dans les années soixante de limpulsion de Cecily Sauders, les soins palliatifs visent à restaurer la dignité de la personne malade en fin de vie ou non, en soulageant ses souffrances autant physiques que psychiques. A ce titre, les soins palliatifs sont lillustration dune médecine plus humaine, centrée sur le vécu de la maladie par le patient. Ils supposent donc une réflexion sur la place de la maladie et de la mort dans nos sociétés ainsi que sur les modes de prise en charge des personnes en fin de vie, que ce soit à lhôpital où ont lieu 70% des décès ou au domicile. Force est de constater que la France a longtemps souffert dun retard en matière de prise en charge des soins palliatifs. La circulaire du 26 août 1986 complétée par le rapport Delbecque en 1994 fait des propositions qui soulignent les principales composantes de la philosophie de laccompagnement de fin de vie. Celles-ci seront introduites dans les établissements de santé en 1991 au titre de la réforme hospitalière. La loi du 9 juin 1999 définit et structure les soins palliatifs. Elle fait du SROSS un outil de planification des moyens, notamment les USP, les EMSP et les HAD en coordination avec les réseaux ville-hôpital. Des programmes triennaux de lutte contre la douleur et de développement des soins palliatifs et le Plan cancer de 2004, par la mise en place des de soins de supports, redynamisent leffort en faveur des soins palliatifs. La loi Léonetti les présente comme une alternative aux demandes deuthanasie. Diverses structures ont été créées afin daccompagner le patient en fin de vie et de lui prodiguer des soins palliatifs. Certaines uvrent au sein même de lhôpital (équipes mobiles de soins palliatifs). Dautres, telles que les unités mobiles de soins palliatifs, les structures dHAD et les SSIAD interviennent directement auprès des patients. Ces diverses structures, en lien avec les professionnels libéraux, travaillent souvent au sein de réseaux. Ceux-ci, bien que poursuivant globalement des objectifs similaires, à savoir améliorer linformation et la coordination des professionnels de santé, sont cependant très hétérogènes quant à leur structuration, à leur niveau dintervention et leur degré dimplication. Les conditions dune prise en charge à domicile réussie sont la préparation des familles et la coordination des acteurs intervenants auprès du malade. Celle-ci est souvent difficile à mettre en oeuvre: la charge de travail et linvestissement personnel que représente une prise en charge à domicile ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. De plus, la formation à la pratique des soins palliatifs et au soutien des familles est insuffisante. Limplication de la famille et le second déterminant de la réussite dune prise en charge à domicile. Il ne faut pas sous estimer la charge que représente laccueil dun proche en fin de vie. La famille ne peut assurer cette responsabilité que si elle se sent en sécurité. Elle doit pouvoir compter sur une coordination soignante efficace, un soutien psychologique et un lien constant avec lhôpital permettant la réhospitalisation en période de crise. Les réticences légitimes des familles ne peuvent être surmontées que si la préparation du retour à domicile est engagée bien en amont de celui-ci. Il faut souligner que la prise en charge dun patient à domicile nest pertinente que sous certaines conditions et doit pouvoir être rediscutée à tout moment. La place occupée par les soins palliatifs à domicile est aujourdhui marginale. Malgré la volonté et les efforts financiers des pouvoirs publics, les acteurs dénoncent tous des limites aux dispositifs existants. Lhospitalocentrisme demeure présent. Le retour à lhôpital en fin de vie traduit parfois la détresse des familles. Le maillage territorial nest pas harmonisé et les expérimentations réseaux sont récentes. Face à ces incohérences, les propositions daction et dorganisation nécessitent lapplication de principes de base communs. Il sagit de développer trois axes majeurs. Le premier est la formation (initiale et continue) qui doit permettre de partager une culture de soins palliatifs. Les facultés, les établissements de formation et les USP sont des lieux dapprentissage des pratiques professionnelles. Le deuxième axe consiste à évaluer la prise en charge de fin de vie pour clarifier loffre. Cet axe doit sappuyer sur la définition dindicateurs de références. Enfin un troisième axe, consiste à initier et à favoriser la réflexion éthique autour de la fin de vie, lintérêt étant de mieux informer et diffuser ces idées au public. |
Diplôme : | Memoire ENSP de Module Interprofessionnel (MIP) |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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044605 | OE05/0072 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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