Résumé :
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Une étude a été conduite à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour évaluer les risques sanitaires d'un accident radiologique provoquant un rejet de radioactivité dans l'environnement. L'objectif était d'examiner comment les dispositifs actuels d'évaluation et de gestion des conséquences sanitaires d'un accident radiologique après la phase d'urgence pourraient être améliorés. Une évaluation des risques a été effectuée en s'appuyant sur un scénario de fusion du cour d'un réacteur expérimental. Dans ce scénario, les quantités totales respectives d'iode 131 et de césium 137 rejetées sont 1,6.1013 Bq (400 Ci) et 2,5.1011 Bq (7 Ci). D'un point de vue sanitaire, la glande thyroïde est le principal organe cible de ce scénario. Les estimations de doses en l'absence de mesure de protection, montrent que les doses les plus élevées seraient atteintes pour les résidents de la zone proche du site (0 à 5 km) et âgés de moins de 25 ans au moment de l'accident : environ 16 mSv au corps entier et 135 mSv à la thyroïde. Les mesures de protection, si elles étaient appliquées par 90% de la population concernée, permettraient de diviser ces doses par 10 pour la glande thyroïde et par 3 pour la dose efficace. à ces niveaux de dose, il n'existe pas de risque d'effet déterministe. Les résultats des calculs de risque de cancer montrent que les excès de cancers de la thyroïde et de leucémies sont très faibles en comparaison du nombre de cancers spontanément attendus.
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