Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA snR0xj8A. Diffusion soumise à autorisation]. En France, peu de services hospitaliers assurent la permanence des soins pour les urgences odontologiques. Pour répondre à cette obligation légale et déontologique, le centre hospitalier universitaire (CHU) de Brest a mis en place, à l'automne 2007, une astreinte odontologique du week-end. Cette mise en place a été précédée d'une phase d'évaluation des besoins par des enquêtes menées au sein de l'hôpital et du Samu 29. Cette étude relate, d'une part, les résultats de ces enquêtes, et fait d'autre part le bilan de l'astreinte après un an de fonctionnement. Méthodes : Une quantification des besoins en matière de permanence odontologique a été réalisée dans trois services du CHU de Brest (urgences générales, pédiatriques et ORL) et au Samu 29, pendant respectivement six mois et un an. Elle a permis la mise en place d'une astreinte odontologique de week-end qui a été évaluée, après 12 mois de fonctionnement, par une étude rétrospective. Des variables relatives aux modalités de fréquentation, au profil des patients et à l'activité de l'astreinte ont été étudiées. Dans ce but, les données issues des dossiers cliniques et de fiches navettes complétées par les praticiens du service d'odontologie ont été analysées. Résultats : La phase initiale de quantification des besoins a mis en évidence la nécessité de la mise en place d'une astreinte. Le bilan à l'issue de la première année d'activité a montré un nombre de consultations par week-end variable avec une moyenne de 6,3 (+/-4,3). Une augmentation notable de fréquentation a été enregistrée les samedis et dimanches après-midi, ainsi qu'en période estivale. L'âge moyen des consultants était de 32,6 ans (+/-17,6). Les patients hommes étaient majoritaires. Les types d'urgence pour lesquels les patients ont consulté ont été par ordre décroissant : les infections, les traumatismes, puis les urgences inflammatoires et autres. Les actes réalisés le plus souvent ont été des gestes endodontiques, restaurateurs et chirurgicaux. Conclusion : Cette astreinte répond bien à un besoin de prise en charge des urgences buccodentaires en dehors des heures d'ouverture des cabinets libéraux et services d'odontologie, qui constitue un réel problème de santé publique.
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