Résumé :
|
La mortalité imputable à l'alcool est élevée en France, de l'ordre de 50 000 décès par an. Les principaux organes cibles de l'alcool sont le foie, le système nerveux central et périphérique et les voies aérodigestives supérieures. L'alcool est par ailleurs une substance addictive, responsable de la dépendance, de troubles du comportement, d'accidents et de violences. Cependant, selon les données de plusieurs études épidémiologiques, par rapport à une consommation nulle, une consommation de boisson alcoolisée de l'ordre de 1 "verre standard" par jour est associée à une diminution du risque de décès. La consommation d'alcool à dose modérée semble avoir un effet protecteur cardiovasculaire, essentiellement coronarien, pour un suivi de 10 à 15 ans. Mais on ne peut exclure que certains facteurs influençant à la fois la morbidité et la consommation d'alcool contribuent à l'effet observé. Le niveau de preuves de cet effet protecteur est moins élevé chez les femmes que chez les hommes. Or, le risque toxique de l'alcool est plus important chez les femmes. Ces résultats ne peuvent pas être extrapolés aux adultes jeunes. Dans la plupart des études en faveur d'un effet protecteur de l'alcool à dose modéree, les sujets étudiés avaient plus de 50 ans. Une étude semble montrer un effet délétère de l'alcool chez les jeunes adultes, même à dose modérée.
|