Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST HNR0xTWD. Diffusion soumise à autorisation]. Avant 1990, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) était illégale en Belgique. Dans un contexte de controverses politiques, différents services de santé comme des centres extra-hospitaliers, des hôpitaux et des gynécologues-obstétriciens, pratiquaient des avortements au risque de sanctions pénales. La plupart étaient associés dans une association sans but lucratif, le GACEHPA. Les informations récoltées par cette dernière concernent les demandes adressées à l'ensemble des centres pratiquant des IVG, entre le 1er janvier et le 1er juillet 1985, ainsi que les demandes adressées en 1984 à l'un des centres hospitaliers impliqués. En tout, 2,435 demandes d'lVG ont été enregistrées en 1985, soit 44,5% du nombre estimé d'IVG réalisées en Belgique en 6 mois cette même année. L'âge moyen au moment de la demande était de 26,5 ans, 52% des femmes étaient célibataires et 52,3% avaient une activité professionnelle. Seules 22,2% ont déclaré ne pas avoir de religion. Dans le contexte belge d'illégalité, les raisons mentionnées par les femmes ont été comprises comme exprimant l'acceptabilité culturelle et la légitimité sociale de l'avortement. En moyenne, 2,1 raisons différentes ont été invoquées par les femmes demandant une IVG. Les grossesses non désirées ont été distinguées de celles arrivant à contretemps : un aspect de type psycho-social et un autre relatif à la planification de la famille étaient combinés dans les demandes d'lVG. (...)
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