Résumé :
|
[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS NBtEJR0x. Diffusion soumise à autorisation]. La démence est une pathologie fréquente dont la prévalence augmente avec l'âge. Il en est de même pour l'hypertension artérielle (HTA) systolique ou systolodiastolique, facteur de risque le plus important des événements cardio-vasculaires des sujets âgés. De nombreuses études, transversales et surtout longitudinales, sur les relations entre ces deux maladies, ont été réalisées ; la plupart des auteurs ont retrouvé une corrélation positive entre l'HTA et le déclin cognitif, affirmant qu'une HTA présente à la cinquantaine serait un facteur fortement prédictif d'une détérioration intellectuelle 15 à 20 ans plus tard. Les mécanismes de l'altération cognitive liée à l'HTA ne sont pas tous élucidés ; les lésions cérébrovasculaires sont incriminées, en particulier l'angiopathie amyloïde et la leucoaraiose, anomalies présentes également dans la maladie d'Alzheimer. Il est actuellement établi qu'un traitement antihypertenseur par inhibiteur calcique pourrait prévenir ou retarder l'apparition d'une démence, qu'elle soit vasculaire ou dégénérative, comme l'a démontré l'étude SYST-EUR : traiter 1000 sujets âgés pendant 5 ans évite non seulement 53 accidents cardiaques et 29 A.V. C, mais aussi 19 démences, surtout dégénératives. Des études prospectives multicentriques sont en cours pour évaluer l'intérêt des autres antihypertenseurs dans la prévention du déclin cognitif (PROGRESS avec un IEC, SCOPE avec un inhibiteur de l'angiotensine II).
|