Résumé :
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La dénatalité touche peu ou prou tous les pays riches. En 2050, selon les prévisions de l'ONU, l'Europe aura perdu 10% de sa population. La tendance est particulièrement marquée en Allemagne, ce qui encourage la publication de livres et d'articles vantant les vertus de la famille. Quant au démographe américain Phillip Longman, il prédit un retour en force de la famille patriarcale. Car l'histoire, dit-il, montre que c'est le mode d'organisation permettant de produire plus d'enfants. Pourtant plus de la moitié des Européens souhaitent avoir au minimum deux enfants, mais beaucoup d'entre eux en ont moins en raison du coût que cela suppose et parce qu'ils ont des craintes pour l'avenir. C'est ce qui ressort d'un rapport sur le comportement reproductif des Européens publié en février dernier et réalisé avec le soutien financier de la Commission européenne. L'étude menée auprès de 30 000 personnes dans 14 pays, montre que les Européens n'ont pas tous les mêmes attentes concernant la politique familiale. "En Europe occidentale, lit-on dans le rapport, les personnes interrogées se montrent favorables à des mesures combinant aide financière et aménagement du temps de travail, tandis qu'en Europe centrale et orientale on préfère concilier emploi à temps plein et vie familiale". Et, dans certains pays (Allemagne et Pays-Bas), "la proportion de personnes ne désirant pas d'enfants est telle qu'on peut douter des effets d'une éventuelle politique familiale sur la natalité".
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