Résumé :
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Parce qu'elle correspond à la réalisation de prestations à la population d'un territoire et au cours de la vie en communauté, la délégation de service public à l'égard d'une personne privée est à la fois un outil économique fondamental et le creuset d'attentes spécifiques des citoyens (s'exprimant au travers des autorités administratives et politiques qui les représentent). Or, elle est aujourd'hui l'objet d'un véritable paradoxe. Pendant longtemps, les autorités nationales ont défendu leur vision du service public "à la française" face à des approches conceptuelles divergentes de nos partenaires européens. Depuis la fin du XXème siècle, des Etats voisins (Italie, Grande Bretagne, Allemagne, notamment) ont développé des systèmes similaires au nôtre quand, dans le même temps, cette notion connaissait un net recul chez nous. De ce fait, les réglementations communautaires s'inspirent de plus en plus des expériences étrangères (en particulier anglo-saxonnes), alors que la France est à l'origine de la conception moderne des délégations de service public.
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