Résumé :
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Le décès, tout d'abord, qui intervient le plus souvent à l'hôpital (Dupont et Macret 1998), doit être déclaré à l'état civil. Ensuite, des funérailles (service extérieur des pompes funèbres) et jusqu'à la "sépulture" (crématorium ou cimetière), se rencontrent trois services publics communaux. Il ne s'agit pas ici de contester l'ensemble de ces interventions qui, pour une grande part se justifient toujours, mais de montrer qu'outre une véritable confiscation du corps aux familles, la publicisation de la mort ne répond peut-être plus aujourd'hui à la même nécessité et que l'idée d'accorder une place plus grande à "l'initiative privée", et principalement celle des familles, ne rencontre plus, eu égard aux évolutions des moeurs et des techniques, les mêmes obstacles. Alors que le législateur affirme l'existence de droits au profit des malades par rapport au monde médical, il est en effet, envisageable de s'interroger sur l'éventualité de reconnaître une liberté mesurée pour les familles par rapport aux pouvoirs publics dans le cadre du devenir du corps humain après la mort opposable à l'omniprésence de la personne publique. Il est ainsi possible de rappeler les raisons d'une telle "publicisation" du corps après la mort et d'en montrer les limites et les problèmes que se rencontrent actuellement en la matière.
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