Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS Q6KfR0xI. Diffusion soumise à autorisation]. En 2000, le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) l'a emporté sur la tuberculose en tant que principale cause infectieuse de décès chez l'adulte à l'échelle mondiale. Dans les pays riches, la mortalité par SIDA a toutefois fortement baissé grâce aux thérapies antirétrovirales hautement actives (HAART). Les antirétroviraux ne sont pas encore considérés comme médicaments essentiels par les experts internationaux de santé publique et sont peu utilisés dans les pays pauvres, où le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) fait le plus de victimes. Les arguments contre l'utilisation de ces médicaments reposent essentiellement sur leur coût élevé et sur l'absence des infrastructures nécessaires à une utilisation judicieuse. Nous réexaminons ici ces arguments dans le contexte de l'augmentation de la mortalité par SIDA dans les pays en développement et de la baisse considérable des prix des médicaments, et décrivons un programme à petite échelle de traitement communautaire utilisant les acquis de la lutte contre la tuberculose. Avec la collaboration d'agents de santé communautaires haïtiens expérimentés dans la délivrance du traitement à domicile sous surveillance directe pour la lutte contre la tuberculose, un projet de prévention du SIDA a été étendu à la délivrance de HAART à un sous-groupe de patients infectés par le VIH et jugés les plus susceptibles d'en tirer profit. Les critères d'inclusion dans l'étude et les résultats préliminaires sont présentés ici. Nous concluons que le traitement sous surveillance directe (DOT) par des antirétroviraux hautement actifs (HAART), le "DOT-HAART", peut être délivré efficacement en milieu pauvre sous réserve d'un approvisionnement continu en médicaments de bonne qualité.
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