Résumé :
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La responsabilité personnelle des praticiens salariés, en cas de manquement aux règles de l'art, reste difficile à cerner. L'arrêt rendu par la Chambre civile de la Cour de cassation le 9 novembre 2004 apporte à la contribution et renouvelle les solutions connues jusqu'alors, en supprimant la possibilité d'une action en responsabilité personnelle de la victime à l'encontre du praticien salarié. Sans doute cette extension de la jurisprudence "Costedoat" aux professions médicales procède d'une volonté d'uniformisation de la responsabilité du fait d'autrui. Mais elle amène également un certain nombre de critiques, ne prenant pas en compte les règles propres à certaines professions dont en premier lieu le principe d'indépendance. L'uniformisation du régime de la responsabilité du fait d'autrui semble utopique et tend à nier la spécificité de la responsabilité des praticiens (I). Peut-on alors, en levant quelques certitudes, proposer une solution empreinte de réalisme (II).
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