Résumé :
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Il est de ces mots qui traduisent une époque, ses espoirs comme ses impuissances, ses transformations comme ses dérives. " Moralisation " est de ceux-là. On a parlé de moraliser la vie politique, on appelle à la moralisation de la vie financière, à chaque fois qu'un krach boursier ou que de retentissantes faillites mettent en évidence les travers de la finance. On voudrait moraliser jusqu'au capitalisme lui-même, dont les maux plans sociaux à répétition, délocalisations, détériorations de l'environnement, sont attribués aux " mauvaises conduites " des firmes. La moralisation s'étend à l'arène des relations internationales, jadis peuplées de " monstres froids ", où depuis la chute du mur de Berlin, on part en guerre en portant haut l'étendart des droits de l'homme et de la démocratie.
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