Résumé :
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[BDSP. Notice produite par NOSOBASE QHdrR0xE. Diffusion soumise à autorisation]. Dans le cadre des mesures proposées pour maîtriser la diffusion des Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) figure l'idée de séparer les patients colonisés/infectés des autres patients. Le concept d'unité septique incluant lits d'hospitalisation, le bloc opératoire et unité de consultation reste cependant contesté. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'intérêt de ce type d'unité dans le contrôle de la dissémination de SARM. Nous avons donc mesuré le risque d'acquisition avec ce type d'unité et modélisé le risque en son absence. Au CHU de Besançon, le service d'orthopédie est composé de trois unités "standard" et d'une unité septique comportant un bloc dédié, une unité d'hospitalisation (20 lits) et une unité de consultation. Tous les patients infectés admis dans ce service sont hospitalisés dans ce secteur septique. Du 1/10/2000 au 30/9/2001, la pression de colonisation (PC) exercée par les patients admis colonisés et/ou infectés par SARM a été calculée pour l'ensemble des unités de soins du CHU comme le ratio du nombre de jours de présence des patients positifs SARM sur le nombre de jours d'hospitalisation réalisés. La corrélation entre le nombre de cas acquis et la PC a été calculée et une modélisation mathématique a permis de déterminer le nombre de cas acquis qui aurait été observé en l'absence d'unité septique. La PC moyenne pour l'hôpital était de 0,997 pour 100 jours d'hospitalisation. Le coefficient de corrélation entre la PC et le nombre de cas acquis par unité était de 0,62 (p<10exp - 5). Le risque d'acquisition de SARM par un patient indemne variait de 1 à 7,5 pour des classes de PC allant de 0,02 à 1,28%. En l'absence d'unité septique dans le service d'orthopédie, le risque d'acquisition de SARM aurait été multiplié par 160%. (R.A.).
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