Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS tzKR0xwP. Diffusion soumise à autorisation]. Au cours de la seconde moitié du vingtième siècle, la dengue s'est propagée à travers les régions tropicales, menaçant la santé d'un tiers de la population mondiale. Les virus de la dengue provoquent chaque année entre 50 et 100 millions de cas de maladie fébrile aiguë, et notamment plus de 500 000 cas signalés de formes graves de la maladie, c'est-à-dire de fièvre dengue hémorragique et de dengue avec syndrome de choc. Les tentatives pour élaborer des vaccins classiques se sont heurtées au manque de modèles expérimentaux appropriés, à la nécessité de fournir une protection contre les quatre sérotypes à la fois et à l'intervention éventuelle de réponses immunitaires spécifiques au virus dans les formes graves. La présente étude expose la compréhension actuelle de la pathogénie de la dengue, en soulignant en particulier le rôle de la réponse immunitaire. L'implication présumée du système immunitaire dans l'accroissement du degré de gravité de la maladie et dans les dommages vasculaires a soulevé des inquiétudes à propos de toutes les stratégies de conception vaccinale proposées jusqu'à présent. Il est clair que la compréhension des corrélats entre la protection et les mécanismes de pathogénie nécessite des travaux de recherche supplémentaires. Il est cependant urgent d'apporter une solution aux problèmes grandissants de santé publique mondiale, posés par les infections de type dengue. Des progrès dans la prise en charge de la maladie et dans la lutte antivectorielle, ainsi qu'une amélioration des mesures de santé publique, contribueront à réduire la charge morbide actuelle, mais la seule solution à long terme réside probablement dans la mise au point d'un vaccin sûr et efficace. Bien que des inquiétudes aient été exprimées à propos de l'innocuité et de l'efficacité potentielles des technologies de vaccination classiques et novatrices, la situation est maintenant si grave qu'il est impossible d'attendre le vaccin parfait. En conséquence, l'évaluation méthodique et approfondie de plusieurs des vaccins candidats actuels semble la meilleure approche pour stopper la propagation de la maladie.
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