Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS 6VOR0xEK. Diffusion soumise à autorisation]. Entre 1988 et 2004, l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite a pris de l'ampleur jusqu'à devenir le plus grand effort international en faveur de la santé mis en oeuvre dans l'ensemble des pays du monde. On estime à 10 millions le nombre d'agents de santé et de volontaires impliqués périodiquement dans les activités de vaccination supplémentaires (AVS) et au moins 35 000 personnes, convenablement formés, assurent la surveillance de la polio. Grâce à la fois à une simplification des tâches, à des innovations technologiques et à une adaptation des stratégies aux conditions locales, l'Initiative parvient à ce qu'un grand nombre d'agents et de volontaires, appartenant ou non au secteur de la santé, administrent le vaccin antipoliomyélitique dans le cadre des AVS, et suivent les progrès enregistrés dans pratiquement chaque région de chaque pays, indépendamment de son infrastructure sanitaire, des conflits qui y sévissent éventuellement, de sa géographie et de sa culture. Cette démarche a exigé une promotion politique permanente et une mobilisation massive de la communauté, ainsi que des procédés de gestion et de supervision solides. Les incitations non monétaires, le remboursement des coûts et l'assistance technique de grande ampleur ont joué un rôle essentiel. Compte tenu des caractéristiques spécifiques des programmes d'éradication en général, et de celui visant la poliomyélite en particulier, il convient de poursuivre l'étude des implications de cette démarche pour le système de santé au sens large, si l'on veut pouvoir l'appliquer à nouveau à la mise en oeuvre et au suivi d'autres interventions.
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