Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xW1ojC. Diffusion soumise à autorisation]. Objectif : Les auteurs ont estimé la charge mondiale de morbidité attribuable à la faible consommation de fruits et de légumes, facteur de plus en plus reconnu de maladie cardiovasculaire et de cancer, et ont comparé son impact à celui d'autres facteur de risque morbide majeurs. Méthodes : La charge de morbidité attribuable à une absorption sous-optimale de fruits et de légumes a été estimée à partir d'informations relatives à la consommation de fruits et de légumes dans la population et de son association à six événements affectant la santé (insuffisance coronarienne, accident vasculaire cérébral, cancer de l'estomac, de l'oesophage, du côlon/rectum et du poumon). Les données provenant de ces deux sources ont été stratifiées par sexe, âge et région géographique (14 régions). Résultats : On estime que la mortalité totale dans le monde actuellement attribuable à une consommation insuffisante de fruits et de légumes peut atteindre jusqu'à 2635 millions de décès par an. Amener la consommation individuelle de fruits et de légumes à 600 g par jour (niveau de référence de choix) pourrait permettre de réduire la charge de morbidité totale dans le monde de 1,8% et la la charge d'insuffisance coronarienne et d'accident vasculaire cérébral respectivement de 31 et 19%. Pour les cancers de l'estomac, de l'oesophage, du poumon et du côlon/rectum, les réductions potentielles seraient respectivement de 19,20,12 et 2%. Conclusion : La présente étude montre l'impact potentiellement important que pourrait avoir une consommation accrue de fruits et de légumes sur l'apparition de nombreuses maladies non transmissibles. Elle fait ressortir la nécessité d'accorder un poids beaucoup plus important aux facteurs de risque alimentaires dans les politiques de santé publique, afin de s'opposer à la prévalence grandissante des maladies non transmissibles dans le monde entier, et incite à penser que l'initiative intersectorielle OMS/FAO pour la promotion des fruits et légumes proposée constituerait une composante essentielle de toute stratégie alimentaire mondiale.
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