Résumé :
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[BDSP. Notice produite par CREDES p4EarR0x. Diffusion soumise à autorisation]. Les transferts monétaires effectués dans le cadre de la politique familiale (hors impôts et minima sociaux) peuvent être évalués selon deux dimensions à l'aide du modèle de microsimulation INES : redistribution horizontale, des ménages sans enfant vers les familles, et verticale vers les familles les plus modestes. A revenu donné, la politique familiale compense partiellement l'impact de la présence d'enfants sur le niveau de vie des ménages. Elle joue plus fortement pour les familles modestes, le montant moyen des prestations versées par enfant diminuant avec le revenu des ménages. Cette compensation est importante pour les familles monoparentales et les couples ayant au moins trois enfants, qui bénéficient de mesures spécifiques (complément familial, allocation pour parent isolé, allocation de soutien familial). La politique familiale compense ainsi plus de la moitié de l'impact de la charge d'enfants sur le niveau de vie pour environ 30% des familles monoparentales ayant deux enfants ou plus et des couples avec trois enfants ou plus. A configuration familiale donnée, la politique familiale opère en outre une redistribution vers les plus bas niveaux de vie : après transferts, le niveau de vie relatif des 10% des ménages les plus modestes est amélioré pour toutes les familles, et plus particulièrement pour les familles nombreuses ou monoparentales. Parmi les couples qui ont au moins trois enfants, le niveau de vie avant prestations familiales est ainsi 5,9 fois plus élevé pour les 10% des ménages les plus aisés que pour les 10% les plus modestes, contre seulement 3,6 fois après. Au sein des familles monoparentales avec un enfant, cet écart inter-décile se trouve réduit de 22,8 à 6. L'impact redistributif des transferts monétaires qu'opère la politique familiale permet ainsi à 7% des familles d'éviter une situation de pauvreté monétaire (résumé d'auteur).
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