Résumé :
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Depuis le début des années 1990, les préoccupations environnementales croissent dans le champ de l'agriculture. Le terrain est assurément fertile dans la mesure, notamment où ces préoccupations ne s'expriment pas seulement en termes d'atteintes, susceptibles de se traduire par des contraintes imposées aux agriculteurs, mais également en termes d'opportunités, voire d'espoirs, face à un système productiviste intensif, qui n'en finit plus de s'essouffler. Incontestablement, les enjeux liés à cette question sont particulièrement importants. En terme économique, il est incontestable que la pollution agricole coûte cher aux contribuables. Par ailleurs, au-delà du coût financier de la lutte contre les pollutions, l'activité agricole dans ses rapports à l'environnement pose des questions fondamentales en terme d'éthique. Depuis le début de la décennie 1990, un corpus de règles, qui a subi de nombreux changements, ayant pour objet les rapports entre l'activité agricole et l'environnement a été mise en place. Mais mélangeant les genres juridiques, l'administration instaure un ordre juridique nouveau autour de la question des pollutions agricoles. Ce faisant, c'est la construction juridique toute entière qui est menacée. (adapté du texte).
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