Résumé :
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Les débats sur les réformes des régimes publics de retraite par répartition se concentrent sur le problème de l'âge de la retraite, notamment en France, alors que la question du mode d'indexation des retraites et des salaires de référence demeure peu exploré. Entérinant une situation prévalant depuis le milieu des années 1980, la loi de 1993, dont le champ d'application concerne les principaux régimes de base du secteur privé, et les accords de 1994 et 1996 dans les régimes complémentaires, ont opté pour l'indexation des retraites et des droits à pension sur les prix. Pour mettre en perspective les conséquences de ce choix, le présent travail envisage cinq règles d'indexation concurrentes, et les évalue au regard de trois critères : leur potentiel d'économies et leurs conséquences sur le niveau de vie des retraites, leur impact macroéconomique, et leurs implications et termes d'équité intergénérationelle. Dans un contexte de vieillissement démographique et de creusement des inégalités de revenu et de patrimoine entre les générations, au détriment des cohortes nées après 1950, notre analyse conduit à proposer une clause de participation différenciée des retraités à la croissance des salaires, du moins à l'horizon des deux prochaines décennies.
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