Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ENSP feeR0xDO. Diffusion soumise à autorisation]. La prise de conscience générale, face aux enjeux sanitaires et environnementaux, de lutter contre la pollution toxique, s'est traduite dans le SDAGE RMC et plus récemment dans la DCE par des objectifs de réduction et de suppression de certaines substances toxiques dans les rejets. Dans ce contexte réglementaire, et dans le cadre de sa réflexion sur les orientations à donner à ses interventions de lutte contre la pollution toxique, l'agence de l'eau RM & C a fait effectuer une étude d'acquisition de connaissances sur les substances retrouvées dans les effluents urbains et industriels, leur toxicité et leur impact potentiel sur le milieu naturel. Les paramètres chimiques et écotoxicologiques ont été analysés dans les effluents de soixante agglomérations et de quinze établissements industriels. L'une des premières conclusions de l'étude confirme l'orientation prise par l'agence depuis plusieurs années de lutter contre les pollutions toxiques d'origine industrielle. Ce sont dans les effluents industriels que la diversité des substances, les concentrations et la toxicité sont les plus importantes. Cependant, les débits élevés des rejets de STEP tendent à réduire ces différences en terme de flux. L'agence doit promouvoir davantage qu'elle ne le fait déjà la lutte contre la pollution toxique dans les agglomérations et ceci au-delà de la mise en place systématique de traitements biologiques (conformément à la directive ERU) dont les rendements d'élimination supérieurs sur les paramètres toxiques ont bien été confirmés par l'étude. L'analyse de l'impact potentiel des rejets sur le milieu naturel montre que celui-ci est fortement associé à la notion de débit. Les cours d'eau dont le débit est faible présentent plus de risques à court terme que ceux dont le débit est élevé. Ceci ne doit pas faire oublier qu'une toxicité qui ne s'exprime pas forcément immédiatement pour cause de dilution peut se révéler à long terme aussi dangereuse du fait des phénomènes de bioaccumulation ou de relargage. Enfin, pour les substances prioritaires de l'annexe X de la DCE retrouvées largement dans les rejets et dont les objectifs sont très ambitieux, la réduction ou la suppression dépasse les domaines de compétences de l'agence et un rapprochement avec d'autres acteurs en vue d'une politique plus intégrée est indispensable pour réduire efficacement les rejets de ces polluants.
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