Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0xCi3De. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : Depuis plus de 40 ans que l'on étudie la relation entre l'uricémie et la mortalité totale, cardio-vasculaire ou coronarienne, il n'apparaît pas de consensus clair quant au statut de facteur de risque de cette variable. De plus, des divergences nettes en fonction du sexe existent dans la littérature sur la relation entre l'uricémie et les cardiopathies ischémiques. Toutefois on retrouve rarement des études prospectives où les deux sexes ont été étudiés simultanément. Méthodologie : Un échantillon de 5 225 hommes et 4 476 femmes de la population belge, âgés de 25 à 74 ans lors de l'examen initial, ont été suivis de façon prospective pendant 10 ans, pour les mortalités toutes causes et spécifiques. Résultats : On a observé chez les hommes respectivement 648,239 et 150 décès toutes causes, cardio-vasculaires et coronariennes : chez les femmes, ces chiffres sont : 225,96 et 51. L'analyse multivariée montre une association positive statistiquement significative entre l'uricémie et la mortalité toutes causes, uniquement chez les hommes, lien que la même tendance existe également chez les femmes. Le même phénomène s'observe pour la mortalité cardio-vasculaire. Par contre, la mortalité par cardiopathie ischémique est très nettement liée à l'uricémie, uniquement chez les femmes. Conclusion : Nous confirmons les divergences sexuelles observées dans la littérature quant à la relation de l'uricémie avec la mortalité totale et les cardiopathies ischémiques. Pour ces dernières, des mécanismes pathogéniques possibles sont proposés. Uricémie. Facteur de risque. Mortalité totale. Mortalité coronarienne. Mortalité cardio-vasculaire. Etude prospective.
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