Résumé :
|
En 1994, la Colombie a procédé à une réforme de son système de pension. Elle a introduit notamment un programme privé qui coexiste avec l'ancien programme public, lequel a été remanié en profondeur. Le présent article décrit cette réforme et indique les raisons qui l'ont motivé. Puis, il évalue la réforme sur la base de quatre critères : l'efficacité (degré de couverture et niveau des prestations), l'efficience, l'équité et la viabilité. Les failles du système actuel sont mises en avant. La majorité de la population ne bénéficie pas d'une couverture en matière de pensions et le niveau des futures pensions minimales est incertain. Le programme privé se caractérise par une concurrence imparfaite, une rentabilité insuffisante et un manque d'information aux assurés. Différents types d'inégalités subsistent soit entre les affiliés des différents programmes, soit au sein d'une même programme, soit entre les personnes assurées et les personnes non assurées. Enfin, il faut noter également que sur le plan financier, le programme public, n'est pas viable malgré le durcissement des conditions d'accès aux prestations et la diminution desdites prestations. Dans une dernière partie, l'auteur présente le nouveau projet de réforme émis par le gouvernement en août 2002 et souligne que ce projet ne traite pas la globalité des problèmes évoqués ci-dessus.
|