Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS R0x4jytS. Diffusion soumise à autorisation]. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie systémique déterminant des manifestations extra-articulaires qui, au niveau hépatique, sont rares et exceptionnellement graves. L'hypertension portale par bloc intrahépatique sans cirrhose, souvent associée à une hyperplasie nodulaire régénérative, est la manifestation clinique hépatique la plus classique. L'amylose hépatique est généralement asymptomatique. En revanche, les complications médicamenteuses, en particulier celles liées au méthotrexate, sont fréquentes. L'hépatotoxicité intrinsèque du méthotrexate a incité l'American Collège of Rheumatology à publier des recommandations pour la conduite et la surveillance du traitement. En zone d'endémie des virus des hépatites virales B et C, l'immunosuppression induite par le méthotrexate risque d'interférer avec l'histoire naturelle de ces infections chroniques. Leur recherche doit être systématique et les avantages attendus du traitement de la polyarthrite rhumatoïde doivent être mis en balance avec les risques d'aggravation des lésions hépatiques. Si l'infection évolutive au virus de l'hépatite C constitue une contre-indication à la prescription de ce médicament, le portage "sain" de l'antigène HBs ne l'interdit pas, en théorie, mais impose une surveillance biologique stricte, de réalisation souvent difficile en milieu tropical. Des études sont donc souhaitables pour prouver que, dans les pays d'endémie des hépatites virales B et C comme en Occident, le méthotrexate assure une sécurité d'emploi suffisante pour devenir le traitement "de fond" le plus prescrit.
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