Résumé :
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[BDSP. Notice produite par INIST-CNRS JdbR0xn2. Diffusion soumise à autorisation]. Quatre-vingt-quatorze cas d'hydatidose hépatique multiple recensés sur une période de 10 ans font l'objet de cette étude, représentant ainsi 31,3% des cas de kystes hydatiques opérés dans le service de chirurgie viscérale à l'hôpital militaire Avicenne de Marrakech. La symptomatologie clinique chez ces malades souvent jeunes et de sexe masculin était dominée par les douleurs de l'hypochondre droit (71,3%) et l'hépatomégalie (24,5%). Dans près de 10% des cas, la découverte était fortuite. L'échographie et le scanner ont facilité le diagnostic positif et topographique avec une fiabilité atteignant 100% pour le scanner. Les kystes étaient rompus dans les voies biliaires dans 26,6% des cas, infectés chez 8 cas. Ils étaient multivésiculaires pour 77,5% d'entre eux. L'association à d'autres hydatidoses a été vue 28 fois, péritonéaux (15 cas), 7 cas thoraciques, 4 diaphragmatiques, 2 spléniques et une localisation rénale. Sur le plan chirurgical, la voie bi-sous-costale est la plus utilisée (49,5% des cas). La conduite à tenir vis-à-vis du périkyste ne peut pas être codifiée et doit découler d'une attitude élective en fonction du siège, du type et du nombre des kystes. La résection du dôme saillant reste la plus utilisée (57,25%). Mais, depuis quelques années, la périkystectomie prend une place de plus en plus importante (20,2%) en raison du gain considérable vis-à-vis de la morbidité postopératoire et de la durée du séjour hospitalier. Les complications postopératoires sont dominées par les abcès sous-phréniques (6 cas) et les fuites biliaires (5 cas), les pleurésies (6 cas) et l'abcédation de la cavité résiduelle (4 cas). Cette morbidité paraît élevée dans les résections du dôme saillant (75% de la morbidité globale). Nous déplorons un seul décès par insuffisance hépatique sévère chez un malade dont le foie était presque entièrement détruit par l'hydatidose. (...)
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