Résumé :
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Le ministère de la Santé a-t-il encore un avenir ? Quel est le pouvoir du ministre de la santé dans le contexte actuel de rigueur budgétaire ? Peut-on définir une politique nationale de santé alors que les maladies sont sans frontière ? Peut-on à la fois gérer l'organisation des soins et définir des enjeux de santé publique ? Réponse de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. A la question de savoir s'il faut ou non conserver un ministère de la Santé, la majorité des acteurs et observateurs du système de santé interrogés sont partisans de le sauver. Mais leurs réponses laissent deviner l'ampleur du chantier à mener pour qu'il soit en phase avec les besoins actuels. Du point de vue des élus, la régionalisation de la santé est loin d'être un fait établi. Et quand elle existe, elle relèverait surtout de la volonté des élus régionaux. Un rappel historique nous informe que le ministère de la Santé n'est que depuis une période récente un maillon fort et en vue de nos gouvernements. Et encore, il n'a jamais cessé d'être contesté et redimensionné. Pour Patrick Zylberman, professeur d'histoire de la santé à l'EHESP " La plupart des grandes réformes du ministère ont été consécutives à des scandales sanitaires " " L'absence du ministère de la Santé ne peut s'envisager sérieusement que par temps calme. Seul un pouvoir centralisé peut faire face aux crises sanitaires avec un minimum d'efficacité ". Débat.
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