Résumé :
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L'accès aux soins des personnes en situation de précarité a fait l'objet en France de textes législatifs récents. L'accessibilité du système de santé, l'initiation d'un recours aux soins sont mal connus par les allocataires du RMI et les déterminants de ce recours. Une enquête prospective a été réalisée en 95 sur un échantillon de bénéficiaires de la carte de santé à ce titre en Haute-Vienne. Le questionnaire était construit à partir du modèle d'accessibilité aux soins d'Andersen. Les variables indépendantes caractérisaient le réseau social familial et amical perçu. Les variables dépendantes quantifiaient nombre de recours aux soins initiés dans les trois mois et dans l'année précédant l'enquête. Sur les 150 personnes tirées au sort, 73 ont répondu à l'enquête, 12 ont refusé, 48 étaient absentes et 17 non domiciliées, 28,8% des répondants ont une mauvaise perception de leur santé physique, 39,7% de leur santé mentale. Les réseaux familial et amical sont perçus comme géographiquement proches, générateurs d'aide mais ils sont peu sollicités sur les problèmes de santé. A trois mois la régression logistique retient comme facteur d'un recours initié aux soins : un âge élevé de sortie de l'école, d'existence de jours d'alitement, une mauvaise santé physique perçue, un lieu d'habitation urbain. A un an sont retrouvés l'âge de sortie de l'école les journées d'incapacité. Les résultats de cette enquête sont soumis au nombre de sujets, des non répondants, des biais de mémorisation.
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