Résumé :
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Les services de téléphonie sociale se multiplient depuis plus d'une vingtaine d'années. Ils ont en commun de mettre à disposition une aide personnalisée et anonyme à travers une simple communication téléphonique. Leur domaine d'action est le social et l'humanitaire. Tout en ayant des pratiques assez proches, ces services se distinguent notamment par leurs origines et leur statut juridique, leurs références éthiques, leurs missions affichées, leurs options à l'égard du statut des écoutants, bénévoles ou salariés, et les modalités de leurs relations avec les pouvoirs publics. L'offre est généraliste (aide, amitié) ou spécialisée (maltraitance, drogue, Sida), de simple écoute ou de soutien psychologique, informative ou thérapeutique. Dans un contexte d' "hypertéléphonie" et de débats sur le "lien social", l'existence de ces services ainsi que les pratiques des écoutants concentrent de nombreux enjeux. Cette activité est notamment porteuse d'un nouveau type de travail préventif de masse, en raison même du médium utilisé. Elle est aussi partie prenante de la nouvelle ingénierie du social, entre assistance et marché.
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