Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSLR mGmER0x7. Diffusion soumise à autorisation]. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, tant en incidence qu'en mortalité. Si l'exposition aux rayonnements ionisants est un facteur de risque reconnu du cancer du sein, certaines questions ne sont pas encore résolues : quantification des effets aux faibles doses et débit de doses, influence des cofacteurs. Ces éléments sont indispensables pour mener des évaluations du risque sanitaire valides sur les populations actuellement exposées : patients, public et professionnels de santé. Nous proposons ici une synthèse de la littérature sur le sujet mettant en relief les études incluant une relation dose-effet. Le recueil bibliographique a été réalisé à partir de la base de données "Medline". Les mots clés utilisés étaient "rayonnements ionisants", "cancer du sein", "épidémiologie". D'autres études ont été ajoutées grâce aux références incluses dans la première liste d'article. Selon les études, l'excès de risque observé survient entre cinq et dix à 13 ans après la première exposition. Le risque diminue avec l'âge à l'exposition. Une diminution du risque avec l'âge au diagnostic est également suspectée. L'ordre de grandeur de l'excès de risque relatif par gray varie selon les études entre 0,2 et 1,5 pour un âge à la première exposition de 25 ans. L'étude réalisée sur les survivantes d'Hiroshima et de Nagasaki indique une augmentation du risque pour les doses inférieures à 0,5 Gy. Au-delà de 20 Gy environ, le risque atteint un plateau qui pourrait être expliqué par une augmentation de la mort cellulaire. Le fractionnement de l'exposition ne fait pas disparaître l'effet, mais une diminution de cet effet est suspectée. Les effets de l'exposition aux rayonnements ionisants au niveau des doses délivrées actuellement dans un but diagnostic sont très difficiles à étudier par des méthodes épidémiologiques en population générale. Seuls les effets sur l'enfant en très bas âge pourraient éventuellement être abordés avec suffisamment de puissance, étant donnée la radiosensibilité des jeunes enfants. En revanche, les connaissances actuelles sur les effets des doses à partir de 0,5 Sv permettent par extrapolation d'évaluer les effets maximaux. Des modèles issus des cohortes existantes, peuvent être éventuellement utilisés pour des évaluations de risque, avec leurs limites du fait des incertitudes associées. Preston et al. proposent un modèle en excès de risque absolu, qui rend compatibles les estimations issues des principales cohortes fournissant une relation dose-effet et qui a été retenu en 2006 par le comité "Biological effects of ionizing radiation" (rapport VII). (R.A.).
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