Résumé :
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[BDSP. Notice produite par ORSRA 9R0xxkh7. Diffusion soumise à autorisation]. Position du problème : L'incidence du cancer est mesurée en France par les registres des cancers qui ne couvrent que 13,5 à 16% de la population française. Les donnés nationales sont donc nécessairement basées sur des estimations. Des disparités d'enregistrement, notamment pour les tumeurs du système nerveux central (SNC), ont pu biaiser ces estimations. Méthode : Les estimations nationales d'incidence sont basées sur la modélisation du rapport Incidence/Mortalité. Les dernières estimations ont été réalisées par le Réseau Français des Registres des Cancers (FRANCIM) et le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon pour l'année 2000. Une nouvelle estimation de l'incidence pour les tumeurs du SNC a été calculée en tenant compte d'une estimation du nombre de tumeurs bénignes non enregistrées, puisque celles-ci devraient être comptabilisées pour les calculs d'incidence. Résultats : En 2000, l'estimation est de 2 602 cas de tumeur du SNC chez la femme et de 2 697 chez l'homme, avec des taux d'incidence standardisés Europe de 7,7 et 9,1/100 000 habitants, respectivement. Entre 1978 et 2000, le taux annuel moyen d'évolution de l'incidence a été de+3,01% pour les femmes et de+2,25% pour les hommes. Les tumeurs cérébrales malignes notifiées aux registres n'ont pas de diagnostic histologique dans 3,5% à 27,5% des cas, selon les registres. Seuls deux registres collectent les tumeurs bénignes (méningiomes). Si toutes les tumeurs bénignes étaient collectées par les registres, l'estimation du nombre de cas de tumeurs du SNC serait supérieure de 12% pour l'homme et de 26% pour la femme par rapport aux taux d'incidence présentés ici. Conclusion : Les tumeurs du SNC sont en augmentation en France, comme dans de nombreux autres pays. Pour améliorer la comparabilité de ces données, il serait souhaitable que les registres français collectent aussi les tumeurs bénignes du SNC. Les écarts observés entre les départements pour le diagnostic anatomo-pathologique de ces tumeurs témoignent d'une prise en charge diagnostique différente, qu'il serait nécessaire d'explorer.
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