Résumé :
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[BDSP. Notice produite par GRPS R0xBKR1X. Diffusion soumise à autorisation]. Comme tous les aliments souhaitant communiquer leurs effets santé, par le biais d'allégations, les aliments probiotiques doivent disposer d'un dossier scientifique justificatif évalué ou évaluable par une agence officielle, épaulée d'experts scientifiques indépendants. Cette évaluation vise d'abord à garantir la sécurité du consommateur et la ou les souches probiotiques utilisées doivent être parfaitement documentées à cet égard. Le législateur examine ensuite les éléments permettant d'assurer la non-tromperie du consommateur : présence de la souche en quantités adéquates et surtout données scientifiques établissant la véracité du bénéfice revendiqué. Pour les aliments probiotiques, il s'agit surtout d'allégations fonctionnelles, ou de réduction de risque de maladie qui ne peuvent s'évaluer sur de simples bases bibliographiques : il faut donc apporter la preuve que la consommation de quantités habituelles de l'aliment probiotique par la population-cible, entraîne une amélioration significative de la fonction ou du risque. Si des éléments expérimentaux sur cellules ou animaux peuvent s'avérer utiles, la preuve clinique, obtenue par des études conformes à la méthodologie reconnue est indispensable. Les niveaux d'exigence des agences d'évaluation, sont élevés et les dossiers, et donc les recherches qui les sous-tendent, doivent correspondre aux plus hauts standards de qualité scientifique, garantissant ainsi que les allégations admises s'appuient sur des données solides et reconnues. Ainsi, l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) n'a-t-elle évalué positivement que trois produits sur les huit dossiers d'aliments ou de compléments probiotiques qu'elle a reçus. Les autres pays européens travaillent avec le même niveau d'exigence et la réglementation européenne en cours de mise en place va homogénéiser ces pratiques exigeantes, mais nécessaires pour garantir la réalité des effets revendiqués. (R.A.).
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