Résumé :
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Jamais sans doute autant que ces derniers mois n'a-t-on assisté en France à une telle apologie du suicide et de l'euthanasie. Rappelons les faits. Une infirmière était accusée d'avoir provoqué la mort de sept de ses malades. On pouvait s'attendre à ce que son procès, prévu pour s'ouvrir mi-janvier, fit l'objet d'une large couverture médiatique. Une question y serait certainement abordée, si les faits incriminés étaient finalement avérés : celle du mobile ou de l'explication de ces meurtres. Etait-ce la volonté de mettre fin à des souffrances jugées insupportables, chez des malades mal soulagés de leurs douleurs ? Telle était la thèse soutenue par l'infirmière, et, de ce point de vue, le procès apparaissait à l'avance comme celui de l'euthanasie autant que celui de l'accusée. Avant même l'ouverture du procès, une interrogation commençait à se faire jour : la réalité n'était-elle pas plus complexe ?
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