Résumé :
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De nombreuses sources indiquent que l'incinération des déchets contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon les règles internationales, leCO2 provenant de carbone issu de biomasse n'est pas comptabilisé. Seul le carbone d'origine fossile, qui correspond à moins de la moitié du CO2 émis, est donc considéré comme participant à l'effet de serre. La valorisation de l'énergie des déchets se substitue à de l'énergie d'origine fossile qui reste séquestrée. L'effet de serre ainsi évité compense partiellement, totalement ou même excède le CO2 émis par l'incinération. L'incinération produit du CO2 à partir du carbone des déchets au lieu de méthane (CH4) dont le PRG (Potentiel de Réchauffement Global) est 7 à 8 fois plus élevé que celui du CO2. Selon les cas, ce peut être une autre source d'évitement importante d'émission de gaz à effet de serre. D'autres éléments interviennent dans la contribution positive ou négative à l'effet de serre par l'incinération mais ils sont généralement de deuxième ordre. Les économies d'émission de gaz à effet de serre du fait de l'incinération diffèrent selon les situations et les hypothèses effectuées. La France et l'Europe ont pris des engagements d'utilisation d'énergies renouvelables en 2010 qu'elles ne pourront pas tenir. L'Europe s'est déjà fixé de nouveaux objectifs pour 2020 en termes d'énergie renouvelable comme en terme de réduction de CO2. La valorisation énergétique des déchets peut contribuer de manière significative à atteindre ces objectifs. Elle permettrait de plus que doubler l'énergie primaire économisée à partir des déchets et d'économiser 5 millions de tonnes de CO2 par an. Il faudrait toutefois pour cela mener une politique véritablement volontariste d'encouragement à l'utilisation de l'énergie des déchets.
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